samedi 28 janvier 2012

Karl Renz



"Le Tao Radical", éditions L'Originel
(traduction de l'allemand "Tao Te Karl")
Parution janvier 2012

Qu'est l'homme dans son essence ?
Quelle est la raison d'être de toute cette existence ?
Y a-t-il un sens profond au-delà des apparences ? 
Depuis des millénaires, ces questions demeurent les interrogations primordiales de l'humanité.
Dans la religion comme dans la philosophie, la science ou l'art, elles ont empreint notre culture. Au-delà du temps et de l'espace, voici une rencontre significative de la sagesse chinoise et de la mystique moderne sous forme de 81 formulations de l'Indicible. Dans ce livre, nous rencontrons Lao Tseu, sage chinois qui vécut il y a 2500 ans, et Karl Renz, artiste allemand et mystique de notre temps.
Ils se croisent là où temps et espace n'ont aucune signification. Karl parle précisément de cette dimension du Tao qui n'est ni tangible ni applicable. Le refus de l'homme à fonctionner dans un monde structuré et ambitieux se retrouve comme thème principal dans le Tao Te King et, ici, où sont repris les aphorismes de Lao- Tseu, l'auteur nous parle de sa propre expérience jusqu'à ce que l'éternel Maintenant, l'intemporalité, soit réalisé dans toutes les cellules de son corps de conscience.

Comme dit Karl Renz, même s'il n'y a rien à comprendre, 
"il y a toujours quelque chose qui comprend !" Dans cet ouvrage, à l'aide de jeux de mots étonnants, 
Karl pousse la pensée au bout de ses limites jusqu'à ce que l'esprit abdique. 
Le Tao Te King trouve ainsi une nouvelle expression dynamique et contemporaine. 


L'auteur en quelques mots... Karl Renz est né en Allemagne, en 1953.
Vers 1980, il connut une première expérience de mort, ou "expérience de vie", comme il la nomme, durant laquelle il prit conscience de l'immortalité de l'Etre. Il a publié, en France, un premier livre, Pour en finir avec l'éveil. Karl Renz donne des entretiens dans plusieurs pays européens, en Russie, en Thaïlande, en Amérique du Nord et du Sud, en Australie et en Inde.

 

lundi 23 janvier 2012

U.G


C'est tellement simple 

 

" C'est tellement simple. La structure complexe que vous utilisez (la pensée) est précisément incapable de cette simplicité. Voilà le vrai problème...
La structure est si compliquée qu'il lui est impossible de considérer pour un instant que ça pourrait être simple. Alors on va comprendre plus tard, pas maintenant. Mais demain, ce sera la même chose "

" En toute occasion, vos actes sont destructeurs des intérêts fondamentaux de l'homme puisqu'ils sont issus de la pensée qui est une chose morte. Forcer la vie à s'adapter à vos idées mortes et à vos hypothèses est votre difficulté fondamentale. Tout ce que vous défendez, croyances, expériences et aspirations, est le produit de la pensée et la pensée est destructrice car elle n'est rien de plus qu'un mécanisme protecteur programmé pour servir ses intérêts à tout prix "

" Tout acte volontaire quelle que soit sa direction est violence.Tout effort est violence. Tout ce que vous faites avec le concours de la pensée pour créer en vous un état de paix utilise la force et, par là même, est violence. Vous tentez d'imposer la paix par la violence. Yoga, méditations, prières, mantras sont des techniques violentes. L'organisme est très paisible. Vous n'avez rien à faire"
 
U.G 
 

Vos pensées ne sont pas votre propriété 

 Nous vivons tous dans une « sphère mentale ». Vos pensées ne sont pas votre propriété : elles appartiennent à tout le monde. Ce ne sont que des pensées mais vous créez une contrepartie : le « penseur » qui lit chaque pensée. Votre effort pour contrôler la vie a créé un mouvement secondaire de pensée en vous et vous l'appelez « JE ». Ce mouvement de pensée en vous est parallèle au mouvement de la vie mais il en est séparé, il ne peut jamais être en contact avec la vie. Vous êtes une créature vivante et cependant vous menez votre vie entière dans le domaine de ce mouvement de pensée isolé et parallèle. Vous vous retranchez de la vie - et c'est contre-nature. L'état naturel n'est Pas un état sans pensée : c'est là l'un des plus grands canulars perpétrés des siècles durant à l'égard de pauvres Indiens sans défense... Vous ne serez jamais sans pensée tant que le corps ne sera pas réduit à l'état de cadavre, un cadavre très mort ! Etre capable de pensée est nécessaire à la survie. Mais dans l'état naturel la pensée cesse de vous étrangler ; elle revient à son rythme naturel. Il n'existe plus de « vous » pour lire les pensées et les prendre pour les « siennes ». 

UG.

 

Pessoa




Je me sens né à chaque instant
à l'éternelle nouveauté du Monde...
[...]
Le Monde ne s'est pas fait pour que nous pensions à lui
(penser c'est avoir mal aux yeux)
mais pour que nous le regardions avec un sentiment d'accord...
……..
Aimer, c'est l'innocence éternelle,
et l'unique innocence est de ne pas penser.
……….
Le seul mystère, c'est qu'il y ait des gens pour penser au mystère.
……….
L'unique signification intime des choses,
c'est le fait qu'elles n'aient aucune intime signification.
……….
les choses n'ont pas de signification : elles ont une existence.
Les choses sont l'unique sens occulte des choses.
……….
Passe, oiseau, passe, et apprends-moi à passer !
(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, ,nrf Poésie/Gallimard)

Fernando Pessoa
1888-1935

dimanche 22 janvier 2012

Ella Maillart



"J'étais au début d'un voyage tout nouveau qui devait me conduire plus avant vers la vie complète et harmonieuse que je cherchais instinctivement. Pour entreprendre ce voyage, il me fallait apprendre d'abord à connaître les terres inconnues de mon propre esprit.... Ce travail est aussi vaste que la vie, car il englobe l'analyse de notre être physique, mental, affectif et spirituel."

"Posez-vous la question "Qui suis-je?" Et, par ce rappel constant, vous saurez que vous êtes la lumière de la perception".


Ella Maillart

voyageuse, écrivain et photographe suisse


dimanche 15 janvier 2012

Alan Watts




Alan Watts
On ne présente plus Alan Watts : on l'écoute !... On le lit !...

" La partie de vous-même qui veut changer les choses est celle-là même qui aurait besoin d’être changée. "

La question de l'Ego
La question la plus fascinante au monde, me semble-t-il, est celle-ci : qui suis-je? Ou bien: que suis-je? Celui qui voit, celui qui sait, celui qui est : voilà bien la chose qui constitue l'expérience la plus inaccessible de toutes, une expérience mystérieuse, complètement occultée.
Nous parlons de notre ego. Nous utilisons le mot je. J'ai toujours été extraordinairement intéressé par le sens que les gens donnent au mot je, à cause des formes curieuses qu'il peut prendre au cours de la conversation. On ne dit pas, par exemple, " je suis un corps ", mais "j'ai un corps ". D'une certaine manière, nous ne paraissons pas nous identifier entièrement à tout ce qui est nous-même. Je dis " mes pieds ", " mes mains ", " mes dents ", comme s'il s'agissait de choses m'étant extérieures. Et, dans la mesure où je peux m'en faire une idée, la plupart des gens semblent ressentir qu'ils sont quelque chose à mi-chemin entre leurs deux oreilles, un peu en retrait des yeux, à l'intérieur de la tête, tout le reste se trouvant comme raccroché à ce quelque chose. Et ce principe actif qui est ici, c'est ce que nous appelons notre ego. C'est moi!
(...)
Mais alors, qu'est-ce que notre ego? Une illusion doublée d'une futilité. C'est l'image que nous avons de nous-même, une image incorrecte, fausse, une caricature combinée à un effort musculaire futile, pour rendre sensible notre volonté.
Ne serait-ce pas mieux, si le sentiment que nous éprouvions de nous même était en accord avec la réalité? Cette réalité de notre existence qui fait que nous sommes à la fois l'environnement naturel -c'est-à-dire en fin de compte l'univers entier- et l'organisme qui joue avec. Pourquoi ne le ressentons-nous pas ainsi? De toute évidence, parce que cette sensation est occultée par une autre. D'origine sociale, elle est le résultat d'une sorte d'hypnotisme s'exerçant à travers tous les procédés éducatifs, et qui crée cette impression hallucinatoire d'être celui que nous sommes ce pourquoi nous nous comportons comme des fous.
(...)
Nous sommes fous à lier

La solution au problème ?
" Mais ", me direz-vous, comment en venir à bout ? " Je réponds à cela qu'il s'agit d'une mauvaise question; de quoi faut-il venir à bout? Vous ne pouvez pas vous débarrasser des hallucinations qui donnent substance à votre ego à l'aide de votre ego. Désolé, mais c'est impossible, comme de se soulever en tirant sur ses propres bottes. On n'éteint pas le feu avec le feu: si vous essayez de vous débarrasser de votre ego à l'aide de votre ego, vous tombez dans un cercle vicieux. Et vous risquez fort de ressembler à quelqu'un qui redoute de se faire du souci du fait qu'il est soucieux... vous tournez en rond sans fin en devenant toujours plus fou.
La première chose à comprendre quand vous vous dites: " que puis-je faire pour me débarrasser de mon faux ego ? C'est que la réponse est " rien" , car vous posez la mauvaise question. En demandant: " Comment puis-je, alors que je m'éprouve comme un ego, me débarrasser du sentiment d'être un ego? " On ne peut que vous répondre " impossible " Vous dites alors: " Mais dans ce cas, c'est désespéré! " Ça ne l'est pas. Simplement, vous n'avez pas reçu le message.
Si vous avez découvert que votre volonté et que ces trucs ne peuvent pas se débarrasser de cette hallucination, vous avez découvert quelque chose de très important. En comprenant que vous ne pouviez rien y faire vous avez réalisé que vous n'existez pas. C'est-à-dire " vous " en tant qu'ego n'existez pas, et c'est si évident que vous ne pouvez rien y faire. Vous constatez ainsi que vous ne pouvez pas vraiment contrôler vos pensées, vos sensations, vos émotions, et que tous les processus qui se produisent en vous comme hors de vous vous échappent complètement.
Mais alors, qu'arrive-t-il? Eh bien voilà ce qui arrive: vous observez ce qui se passe. Vous voyez, vous ressentez tout ce qui se produit, et vous constatez soudain, à votre grand étonnement, que vous pouvez parfaitement vous lever, marcher jusqu'à la table, y prendre un verre de lait et le boire : il n'y a rien qui s'oppose à ce comportement. Vous pouvez toujours agir, vous pouvez toujours bouger, vous pouvez toujours fonctionner de façon rationnelle mais vous avez soudain découvert que vous n'étiez pas ce que vous croyiez être. En tout cas pas cet ego qui pousse et tire à l'intérieur de son sac de peau.
Voici que vous vous éprouvez vous-même et le monde entier d'une manière nouvelle - le monde entier comprenant votre corps et tout ce dont vous faites l'expérience pendant votre vie. C'est intelligent. Ayez confiance.

Le néant
Vous ne pouvez pas voir vos yeux directement avec vos yeux. Vous ne pouvez pas vous observer en train de vous observer. Vous ne pouvez pas toucher le bout de l'un de vos doigts avec le doigt en question, quelle que soit l'opiniâtreté que vous y mettiez. C'est simplement parce qu'il y a un envers à toute observation, une sorte de point aveugle, comme il s'en trouve précisément un au fond de l'oeil. Quelque effort que l'on fasse, on se trouve ici en présence d'un " trou irréductible ", c'est l'inconnu. C'est la portion de l'univers qui ne se voit pas elle-même parce qu'elle est son système de vision.
Mais l'inconscient est la part de l'expérience qui crée la conscience, tout comme le creux constitue la vague, l'espace le solide, et le fond la forme. Tout cet aspect de votre vie que vous appelez inconscient, inconnu, impénétrable, est inconscient, inconnu et impénétrable parce qu'il est véritablement vous-même. Autrement dit votre moi le plus profond est le côté " néant ", le côté dont on ne peut rien savoir.
Ne soyez donc pas effrayé par le néant --je pourrais dire : " Il n'y a rien d'effrayant dans rien. " Mais dans notre culture, les gens sont terrifiés par l'idée de néant, comme ils le sont par la mort; ils regrettent même de dormir, considérant cela comme du temps perdu. Ils éprouvent tout au fond d'eux-mêmes une terreur vague: celle que l'univers tout entier finisse par sombrer dans un néant définitif. Tout alors sera oublié, mort et enterré. Mais c'est une peur complètement irrationnelle, car c'est justement dans ce néant que se trouve la source de toutes choses.
Nous avons besoin d'espace pour vivre, et l'espace est une sorte de néant, comme la mort - le principe est le même. En disposant d'espace, de tranches de néant, de distances vides entre les choses, la vie est alors correctement " espacée ".

mercredi 11 janvier 2012

Gary Crowley



"... Ainsi, l'illumination ne nécessiterait que la compréhension ?
Ainsi, cette compréhension entraînerait la dissolution d'un moi illusoire, de quelque chose que vous n'aviez même jamais été ? 
Seriez-vous prêt à lâcher quelque chose que vous n'aviez jamais été si cela permettait de s'éveiller à l'illumination ?

Le chef-d'oeuvre qu'est l'illumination est déjà là; il suffit d'en prendre conscience. D'innombrables maîtres ont affirmé qu'il en était ainsi.

Au moment de l'éveil, un sage s'est paraît-il exclamé : 
"Est-ce donc tout ?" 
Puis il s'est mis à rire et est allé vaquer à ses occupations.

Et si la seule chose compliquée à propos de l'illumination était de remarquer ce qui avait toujours été là ?
Comment ne pas se sentir amusé après toute cette recherche ?

REGARDEZ l'image ci-dessus.
Pouvez-vous voir le cube noir niché dans son coin ?
À présent regardez ce même dessin, mais voyez-y  grande cube blanc dont le coin supérieur est coupé. Ce qui était tout à l'heure un petit cube noir niché dans un coin est devenu un grand cube blanc
auquel il manque un coin. Notez également qu'à chaque instant donné on voit l'une ou l'autre de ces images, et qu'il est impossible de voir les deux en même temps.

S'éveiller à l'illumination, c'est réaliser que vous n'êtes pas le petit cube noir niché dans un coin, mais le grand cube blanc. Tout est complètement différent, et cependant tout est exactement comme avant. La différence, c'est l'orientation.
La compréhension permet de voir "ce qui est" d'une autre façon.

La compréhension requise est très simple, mais se dépêtrer de votre identité erronée exige malgré tout de la précision. Les êtres humains sont étrangement doués pour se bercer d'illusions quand il s'agit de découvrir leur être essentiel. Le plus drôle, c'est que les chercheurs spirituels semblent naturellement conditionnés pour regarder dans la direction opposée à celle où se trouve l'éveil.


Extrait du livre de Gary Crowley "D'ici à ici"




lundi 9 janvier 2012

Jean Bouchart d'Orval



A l'ombre du sphinx

Nouveau livre de Jean Bouchart d'Orval

Parution :  Février 2012

résumé du livre

L'Occident, c'est-à-dire aujourd'hui la terre entière, a perdu des éléments fondamentaux de l'art de vivre. Cette perte, il la doit historiquement, selon Jean Bouchart D'Orval, au fait d'avoir été enfermé dans la pensée rationnelle par les philosophes de la Grèce classique, une incommensurable restriction en comparaison de la vision de l'existence qui avait si largement cours jusque-là en Grèce archaïque et surtout en Egypte. Jean Bouchart D'Orval nous montre que les anciens Egyptiens ont maintenu pendant des millénaires une civilisation d'une beauté et d'une pureté étonnantes, fondée ni sur le rationalisme, ni sur l'individualisme, ni sur une quelconque idéologie. Il est question dans ce livre d'une civilisation entièrement articulée autour d'une profonde spiritualité cultivée et transmise par d'authentiques sages et actualisée sous l'égide de la royauté solaire ce qui lui a permis de fonctionner pendant des millénaires dans une harmonie que notre monde moderne n'a jamais connue. Le destin de l'Occident, pour l'auteur, s'est joué durant le siècle écoulé entre Parménide et Platon. La sagesse de l'Egypte ancienne dont ce livre fait état étaient fondées sur la révélation et l'initiation, c'est-à-dire l'expérience directe du réel. A partir du Ve siècle avant notre ère, les grands penseurs de la Grèce classique se sont de plus en plus détournés de la source vive. Le grand intérêt de ce nouveau regard porté sur l'Egypte est de montrer que seule une civilisation fondée dans tous ses aspects sur l'intuition fondamentale de l'existence peut espérer une existence relativement harmonieuse. Si Jean Bouchart D'Orval se penche sur la bifurcation historique des Grecs, c'est que l'homme moderne, pour lui, se fourvoie tous les jours de la même manière. Ce livre ne propose certes pas un absurde retour au passé ; il suggère simplement qu'il est possible de vivre sur terre autrement que ce que nous avons connu depuis quelques siècles. 


jeudi 5 janvier 2012

Betty

Betty s'est éveillée à la Réalité, http://www.lagrandejoie.qc.ca
ce vide vibrant où la personnalité est absente, là où rien ne commence et rien ne meurt. Née au Québec, elle y réside toujours. Betty n'enseigne pas; nul besoin de chercher. Le grand rendez-vous est avec vous-même! Être conscient de ne rien être et de ne rien savoir a foudroyé le désir d'exister de Betty, la laissant dans un perpétuel étonnement! Intemporelle et non individuelle, la Conscience ne subit pas de processus évolutif: Elle EST! C'est ce que nous sommes tous! Et c'est accessible, sans distance, sans délai.



Paris Mai 2011







lundi 2 janvier 2012

Lori Ann

Sérieusement, le rire éclate



                                           ©jmm   




Deux jours après que l'illumination ait effacé le moi que je pensais être, mon partenaire, Fergus, éprouva une contrariété dans une relation. Quelque chose que j'avais fait ou pas fait a eu un impact sur son bien-être. J'ai écouté, avec un esprit vide, ses préoccupations, puis j'allais me coucher tôt. Quand il m'a finalement rejointe, à minuit, j'étais profondément endormie depuis deux heures. Il m'a secouée, réveillée, puis me dit: «Nous devons parler, c'est sérieux."

J'ai ri et roulé de l’autre coté, puis une pensée surgit, rien n'est grave, pas même la mort. Je lui ai dit: "Nous parlerons demain matin." Mon cœur léger démissionnant n'a rien fait pour calmer son engagement sans réserve à la gravité. Il alla alors sur le canapé du salon passer une nuit à ruminer sur la façon dont les choses étaient sérieuses. Au matin, il avait décidé que les choses étaient si graves qu'il me quittait.

Je pouvais voir qu'il était en proie au sérieux et que son choix était réactif, je ne répondis pas. Je lui dis alors que ce serait comme il voulait, mais qu’il pouvait peut-être se donner trois jours pour y penser.

Le lendemain, son attaque de gravité calmée, il décida de rester. Mais cependant il ne s’agit pas de l'histoire d'une relation. Il s'agit de la Puissance du Sérieux qui recouvre si clairement la vérité la plus profonde de l'être qui est une qualité inhérente d'enjouement.

En conséquence, je ris beaucoup plus ces jours-ci. Depuis que j'ai atterri sur la place de l'illumination divine dans ce jeu qu'on appelle la vie, je me rends compte que j'ai aussi reçu une carte "sortir de prison." J'ai été libérée de la prison du sérieux, une serrure de haute sécurité mentale qui semble être une peine obligatoire quand le Mental fait son show.

Vous pensez que l'Ego serait plus investi dans la prison de la tristesse, ou de l'incarcération de la colère, ou même de l'isolement de la solitude. Mais du point de vue d’un Éveillé ce qui est observé c'est que le piège le plus répandu est vraiment le sérieux. Parce que vous devez être sérieux pour croire que vous êtes triste, en colère et solitaire. Le Sérieux déploie le monde irréel. Oui “Madame”. Non, Monsieur. Il est bâti dans le tissu de la croissance, où le respect du parent, de l’enseignant ou du prêtre signifie être sérieux. Mourir de rire vous attire la réprobation ou le regard dur des adultes. Le fou rire incontrôlable, selon les paramètres du sérieux, n'était pas sanctionné.

C'est probablement pourquoi Jésus a dit que pour entrer dans le royaume des cieux, il faut devenir comme un petit enfant. Ce n'était pas une invitation à devenir naïf, ignare ou même nécessairement innocent (vous ne pouvez pas devenir ce que vous êtes), mais à se livrer au jeu, au rire et au plaisir. Ceci, pour briser le monopole que le mental sérieux a sur la vie quotidienne.

Nous prenons la vie et notre moi au sérieux parce que nous croyons que notre survie dépend de notre capacité à exercer un contrôle, à faire preuve d'ambition et de conformité au maître. Ces trois priorités du mental ne sont tout simplement pas réalisables si vous riez, jouez et vous amusez.

Quand j'étais enfant, je me souviens d'un de mes vécus les plus effrayants à propos du rire. Je nageais dans la partie profonde de la piscine avec mes sœurs, et soudain, quelque chose me fit rire, et je riais tellement que je ne pouvais plus nager. Je riais et me noyais. il me fallut toute ma volonté pour arrêter de rire suffisamment longtemps pour patauger comme un chien jusqu’au bord de la piscine, en sécurité.

Ceci est en quelque sorte un enseignement. Parce que si vous riez bien fort lors d’un épisode profond de la vie, au milieu de la misère et de la douleur, vous pouvez vous noyer. Vous pourriez sombrer sous l'eau et le mental pourrait simplement y mourir, en plein rire gorgé d'eau. Et puis vous continueriez à rire. Le sérieux  mourrait. Et la reconnaissance de la divinité ludique vous avez toujours été, apparaitrait.

L'enseignant Osho avait beaucoup à dire au sujet de rire et de jouer. Il est même allé jusqu'à prétendre que le mental égoïque nous rend rire-aveugles, ainsi les gens sont daltoniens- simplement incapables de percevoir la vérité vertigineuse de la vie qui est vraiment là, tout le temps. Tout comme une personne daltonienne peut ne pas percevoir, par exemple, le vert, un ego rire-aveugle ne peut pas voir l’inhérente joie absolue, le coté ludique, ridicule et pouffant de rire de l’être.

Je sais, je sais, j'entends vos protestations, la vie est pleine de drames insupportables, d'injustice, de souffrance et de douleur. Et pourtant, quand vous êtes éveillé, il est évident et irréfutable que cela aussi passera. Tout cela est nuages ​​d'orage traversant le ciel bleu de l'être. Mourir de rire est un écho de la vérité la plus profonde de votre être- il y a une légèreté ici, une très belle chanson sur la joie qui aime bien rire, surtout celle qui amène des larmes aux yeux. Le fait même que le Père Noël, l'icône de cette saison de Fêtes est joyeux et pas sérieux, nous dit quelque chose. Nous sommes appelés profondément à la Joyeuse Vérité de l'Être, et nous engager joyeusement dans le rêve est un antidote au Pouvoir du Sérieux. Si vous abandonnez le sérieux en faveur de la gaieté, vous donnez au mental beaucoup moins de misère autour de laquelle s'enrouler.

Ainsi vous choisissez: Votre vie est-elle drôle ou misérable? Est-elle triste ou risible. Pouvez-vous trouver le un noyau de vérité vertigineuse dans la boue de ce qui est faux?

La seule chose que je sais, plus que jamais depuis que je me suis réveillée: Le rire éclate. Et le sérieux s’est noyé au fond de cette piscine du mental le 24 Octobre.

Ho Ho Ho! Joyeuses vacances,

Lori Ann

Page originale traduite par Christine– Vous êtes invités à partager ce texte à condition de respecter son intégralité et d'en citer la source:http://du-tout-et-du-rien.blogspot.com/